On entend souvent parler d’agriculture biologique, mais bien moins de l’agriculture raisonnée.
Lorsque l’on demande en quoi consiste l’agriculture raisonnée, beaucoup se doutent qu’il s’agit d’un système d’exploitation plus responsable, mais peu sont capables d’expliquer pourquoi.
Dans cet article, on vous dit tout en détail : définition, critères à respecter et différences avec le bio.
Qu’est ce que c’est :
L’expression “agriculture raisonnée” est apparue en France en 2002. Il s’agit d’une démarche française consistant à gérer les exploitations agricoles en tenant compte de l‘environnement, de la sécurité au travail, des risques sanitaires et du bien-être des animaux. Le but majeur : optimiser le résultat économique en maîtrisant les quantités d’intrants et les substances chimiques utilisées (pesticides, engrais) pour limiter l’impact environnemental.
Aujourd’hui, on aura tendance à parler de certification environnementale et notamment de “Haute Valeur Environnementale (HVE). Le terme d’agriculture raisonnée reste toutefois très employé dans le milieu.
Plus en détails :
Tout comme l’agriculture biologique, la mention “agriculture raisonnée” est un terme contrôlé auquel s’appliquent certaines méthodes d’exploitation. Elle est réglementée notamment par les pouvoirs publics et promue par le réseau FARRE (Forum de l’agriculture raisonnée de l’environnement).
Il est en revanche difficile de définir les limites de l’agriculture raisonnée puisque, contrairement à l’agriculture biologique, l’AR ne repose pas sur des itinéraires prédéfinis ou interdits. Cette démarche vise à renforcer les impacts positifs des pratiques agricoles sur l’environnement sans remettre en cause la rentabilité économique des exploitations. L’agriculture raisonnée peut donc se permettre d’employer des produits chimiques et des OGM en cas de besoin (et après avoir testé les alternatives existantes), ce que l’agriculteur bio se refuse de faire. Il existe tout de même un référentiel de 103 exigences nationales reposant sur des obligations de nature législative ou réglementaire, des bases scientifiques ou encore des techniques reconnues.
En résumé, les défenseurs de l’AR tentent de concilier production acceptable et respect de l’environnement tout en préservant les sols et notre santé.
Biologique Vs raisonnée :
Les produits dits « raisonnés » ne peuvent pas prétendre au sigle et à l’adjectif « biologiques » puisqu’ils s’affranchissent de certaines contraintes librement. Contrairement au bio, l’AR ne dispose pas (ou plus, depuis 2013) d’un label à proprement parler. Désormais, le label AR est remplacé par une certification environnementale à trois niveaux, le plus élevé étant le label Agriculture à Haute Valeur Environnementale (HVE).
Contrairement à l’agriculture biologique, l’agriculture raisonnée ne se limite pas à des critères strictes et définis. La grande différence réside dans le fait que les produits de synthèse peuvent être utilisés en dernier recours, les quantités d’intrants étant minimisées et maîtrisées.
Les 3 différences majeurs :
- Pas d’interdiction des OGM en AR
- Contrôles limités en AR (les agriculteurs « raisonnés » ne sont contrôlés qu’au moment de l’attribution de la qualification)
- Pas de logo pour l’AR
À l’épicerie :
Nous avons à cœur de vous proposer des produits en circuits-court, locaux et conçus ou cultivés dans des conditions respectueuses de l’environnement. À l’épicerie, plus de 90% des produits alimentaires sont bio. Lorsque ce n’est pas le cas, nous sélectionnons des produits de la région et issus de l’agriculture raisonnée plutôt que d’importer des produits bio venant de loin. C’est un moyen de limiter notre impact environnemental tout en travaillant avec des producteurs chez qui nous connaissons leur philosophie et le sérieux de leurs pratiques.
Si vous souhaitez en apprendre plus sur l’agriculture biologique, c’est juste ici :